La Voix des Musulmans

DES RAISON DE VIVRE

INEDIT  -  EXCLUSIF

PAR

PHILIPPE SEGUIN

Philippe SEGUIN, qui fut Président de l’Assemblée Nationale et Premier Président de la Cour des Comptes, était ami de Denis CLAIR. Il lui a laissé ce texte que nous sommes heureux de publier pour la première fois et qui nous semble avoir particulièrement sa place en ce blog.

Les anges dirent à Marie : Dieu t’annonce la bonne nouvelle d’un Verbe émanant de lui. Son nom est le Messie, Jésus, fils de Marie. Illustre en ce monde et dans la vie future, il est au nombre de ceux qui sont proches de Dieu ».

Ce texte qui n’est pas extrait de la Bible mais du Coran, est un exemple parmi des dizaines et des dizaines d’autres, qui symbolisent les liens profonds unissant les trois religions révélées.

Pardonnez-moi ce souvenir très personnel – de la cour de récréation du Lycée de Tunis où, je le dis souvent, j’ai appris la vertu de tolérance : car j’ai vu alors comment les hommes et les femmes de confessions diverses, mais unis au fond par une même foi, (foi qui prenait sans doute des visages ou des expressions divers mais qui avait finalement la même inspiration, cette inspiration commune à toute foi profondément vécue, je veux dire le respect de l’autre !), comment des hommes et des femmes différents, donc, pouvaient vivre ensemble, se respecter et peut-être même s’enrichir les uns et les autres. Ce sont là, certes, des évidences et pourtant sur ce sujet précis et délicat nous sommes contraints, oui hélas !  aujourd’hui plus que jamais de rappeler ces évidences. Répétons donc que, à la fin des fins, il n’est pas de laïcité comme celle dont se réclame à si juste titre notre République, sans cette diversité d’appartenance, de foi et de confession qui sont le fait de l’Histoire, mais aussi le fait d’une patiente et tenace volonté qui fit la France – une volonté qui s’appelle la Liberté, dont la laïcité est une application essentielle.

Diversité, oui, car il est très difficile de faire mûrir cette forme supérieure, tout au moins supérieure à mes yeux, d’organisation sociale qu’est l’Etat laïc, si la société elle-même appartient tout entière à un même culte, lequel est alors omniprésent et pour ainsi dire omnipuissant. C’est la multitude des confessions qui pose le problème de leur cohabitation et donc inspire un ordre civil qui nécessairement n’est pas religieux, qui est donc politique, et qui s’appelle en France la République laïque. C’est pourquoi aux yeux de la République cette multi-confessionnalité est fructueuse.

AVEC DENIS CLAIR

Sur Denis CLAIR, qui a accepté d’assurer très provisoirement, la responsabilité de ce blog, nous nous bornons à mentionner ces quatre témoignages

D’Albert JACQUARD, qui vient de nous quitter, ceci écrit en 2012

« Un homme qui sait rester debout, tel est Denis CLAIR. Tant d’événements auraient pu le courber – ce redoutable et douloureux séjour outre-Rhin, les privations, les accidents, la bêtise, l’incompréhension et la mort insupportable d’êtres aimés. Tout l’a atteint, rien n’a pu le faire plier. On aimerait le comparer à une épée, mais il n’apprécierait pas, lui, le non-violent. La seule comparaison acceptable est un autre homme qui a su, lui aussi, rester fidèle à sa conviction profonde et aller au bout de son engagement : François d’Assise. Par sa parole, par son exemple, le Poverello a bouleversé le treizième siècle.

En cette fin de vingtième siècle, où l’histoire des hommes semble échapper aux hommes, nous avons un urgent besoin de paroles rigoureuses, de vies montrant par l’exemple que rien n’est fatal. Denis CLAIR est un de ceux qui transforment en aube le crépuscule de ce millénaire ».

De Théodore MONOD, de l’Académie des Sciences :

« Denis CLAIR, homme de foi et de conviction, est sans doute un franc-tireur et, au sens littéral du terme, un « éclaireur ». Il va seul, s’il le faut, mais il va tout droit et, comme disait Teilhard, « n’importe où, pourvu que ce soit en montant ». Il reste pour moi celui qui combat pour que nous puissions, enfin, passer du temps de Moloch à celui de la Liberté, celui qui nous rend l’espérance ».

De l’Abbé PIERRE

A VOS PLUMES…

Nous avons déjà reçu plusieurs lettres. Un correspondant, faisant ressortir que les Juifs disposent d’une organisation politique, qu’un parti se réclame du Christianisme, il serait naturel que, sans empiéter dans le domaine des organisations religieuses représentatives, des Musulmans se réunissent pour élaborer et proposer une action politique sous leur propre responsabilité.

Il n’appartient pas aux responsables de ce blog de se prononcer à ce sujet mais nous sommes prêts à assurer les contacts et les liaisons nécessaires.

Nous sommes déjà surpris que personne ne réponde à l’accusation selon laquelle le Coran contiendrait des préceptes de vie à la fois spirituels et politiques. Car quand selon les Evangiles Jésus de Nazareth chasse les marchands du temple, quand il ordonne « tu ne tueras pas ! » et « tu ne jugeras pas ! », il s’agit bien de consignes d’ordre politique.

Rappelons notre adresse postale,

RIEN SANS VOUS

                                                                                     par Denis CLAIR

Il est dit plus haut que j’assume provisoirement la responsabilité de ce blog. La qualification de provisoire camoufle souvent une ambition latente permettant de se perpétuer à la suite de l’insistance de ses amis…

Voici qui n’est pas à redouter avec moi : j’ai 92 ans, suis presque aveugle et j’ai suffisamment le sens des réalités, des proportions  et du ridicule pour savoir que, quoique je m’obstine à faire encore, ce sera pour peu de temps. C’est dire que toutes les offres de concours actifs sont déjà reçues avec reconnaissance.

Par ailleurs, en une société où les suspicions et les procès d’intention encrassent les relations publiques, on peut se demander ce que pense réellement le responsable d’une entreprise nouvelle et si, sous de belles paroles, il n’est pas l’agent d’un recrutement inavoué…

D’abord, qu’on sache que je ne viens pas des beaux quartiers pour délivrer un discours savamment distillé, des leçons péremptoires mais peu limpides pouvant servir de prétexte ou d’avant-garde préparant le terrain pour un prosélytisme n’osant pas encore se déclarer. Depuis plus de 25 ans, j’habite avec ma famille dans l’HLM d’un quartier dit difficile d’une ville dite elle-même difficile. Dans mon grand immeuble de sept étages, les trois quarts des familles sont « issues de l’immigration » et nous nous entendons très bien ensemble.

Je serais incapable de me réclamer d’une force politique homologuée, à un parti mais suis prêt à me joindre à toute action visant à promouvoir, hors des chapelles et des barrières conventionnelles, à une société de plus de justice et de liberté. Je pense que les trois Etats occidentaux qui tentent de s’assurer une influence, de surcroît jamais désintéressés, notamment en Afrique dite noire et au Maghreb, sont mal placés pour imposer la démocratie ou simplement la proposer car ils n’en assument que la caricature. Aux USA il faut être milliardaire  pour être candidat à la Présidence et le maintien de Guatalamo et des couloirs de la mort constituent une honte. En Grande-Bretagne on s’extasie, le ridicule aidant, devant une Reine n’ayant aucun pouvoir hors celui d’avoir amassé l’une des plus grandes fortunes du monde et assez pingre pour avoir tenté de ne pas payer ses impôts. En France, on ne peut être candidat, député, sénateur, conseiller régional ou conseiller général sans obtenir le soutien logistique et financier d’un parti. Hors l’ensemble des partis réunit moins de 200.000 citoyens, chiffre infime par rapport au nombre d’électeurs. Ainsi notre Parlement, se disant représentant du peuple, ne compte pas un seul ouvrier.

Pour ce qui concerne mes sentiments les plus profonds, je confirmerai ce que j’ai exposé ailleurs ; je respecte toutes les opinions, à l’exception de celles qui inspirent ou favorisent l’exclusion ou la haine, mais je me méfie des
certitudes qui m’apparaissent comme un défi à l’intelligence et aux évolutions possibles de la conscience et qui ouvre la voie à la  superstition inaccessible à toute intolérance. J’ai vigoureusement combattu les tortures pratiquées en Algérie mais en constatant qu’elles étaient dues à des brutes épaisses mais étaient dues aussi à quelques esprits manipulés qui croyaient de la sorte, en se bouchant le nez, servir leur pays. C’est alors que j’ai mesuré le danger des certitudes. Je suis avec ceux qui disent « je cherche », rarement avec ceux qui disent « j’ai trouvé ». Si je devais avoir deux pères spirituels, il s’agirait de l’Abbé PIERRE et de Jean ROSTAND. L’un croyait au ciel, l’autre n’y croyait pas. L’Abbé PIERRE disait : « J’ai  la foi mais j’ai souvent douté » - Jean ROSTAND, dont les livres littéraires et scientifiques ont été traduits dans toutes les langues, disait : « Ah, si les croyants passaient autant de temps que moi à penser à Dieu, moi qui suis athée ! ».

Je crois que le Coran constitue un message de paix et une bonne méthode pour bien vivre ensemble, même s’il est parfois difficile et le discerner. Ceux qui ont eu cette conviction fondamentale seront ici les bienvenus et je prends leurs différences comme un signe de vitalité. Quant aux luttes internes allant jusqu’à la violence armée, notamment opposant Sunnites et Chiites dans plusieurs régions du monde, je dirai aux bons apôtres qui en font un seuil infranchissable, qu’ils devraient et être plus prudents et discrets. S’ils se réclament d’une autre religion, il ne peut s’agir que du Christianisme. Je le respecte tout autant mais son passé est jonché de sang et pas seulement durant l’Inquisition. Quant aux rationalistes et libres penseurs, qu’ils étudient de plus près l’histoire de la Terreur.

Je ne souhaite pas pour autant qu’on se limite en nos pages, prudemment, à des niaiseries unanimistes. Il est des problèmes sérieux pouvant donner lieu à des points de vue opposés sans recourir aux appréciations blessantes. J’en propose déjà un, surpris de constater qu’on n’ose pas l’aborder ailleurs. Ici, on peut l’oser.

Il s’agit non du terrorisme mais des terroristes. Nous sommes tous d’accord, je l’espère, pour considérer qu’un meurtre imaginé et préparé pour faire une ou plusieurs victimes innocentes est abject. En outre, nos amis musulmans affirment que le suicide est interdit par le Coran.

Mais il serait peut-être loyal d’accorder au moins du courage à ceux qui accomplissent cet acte barbare car il en faut pour sacrifier sa vie ou, devant cette condamnation sans appel, ceux qui envisagent de leur ressembler passeront à l’acte pour braver l’injustice.

Sans doute faudrait-il donc commencer à faire comprendre que l’on est inspiré par un idéal dévoyé et qu’en se sacrifiant de la sorte on ne fait que renforcer ceux dont les véritables desseins ne sont pas ceux qu’ils invoquent pour sacrifier des esprits en manque d’information et de réflexion.

Les textes signés en ce blog n’engageant que leurs auteurs je peux me permettre, promettant d’être ensuite plus discret et moins prolixe, d’aborder un problème de fond que je n’entends jusqu’ici que susurrer. Il concerne pourtant tous les français musulmans à propos de la laïcité, évoquée le plus souvent à tort et à travers.

La loi la concernant datant des années suivant 1900, une période où les musulmans étaient très peu nombreux en France. Ils représentent aujourd’hui la deuxième religion pratiquée en notre pays et les lieux de culte manquent pour les accueillir dignement.

Il me semble que les responsables religieux se réclamant de l’Islam devraient, une bonne fois, indiquer très précisément ce qu’implique pour eux l’exercice du culte et éviter de la sorte à des adversaires invétérés d’alimenter les peurs par l’exploitation de fantasmes grossiers mais efficaces. Il faut entendre Marine LE PEN se présentant en rempart de l’envahissement musulman, prête à s’offrir en holocauste  pour nous en protéger. Elle voit dans tous les quartiers des piscines réservées aux musulmanes  derrière trois rangées de barbus en djellaba, mitraillette sur l’épaule et tremblant à l’idée  que les repas servis dans les écoles puissent comporter du porc.

Plutôt que d’attendre des jours meilleurs pour répondre à ces minables infamies, que l’on sache dès maintenant ce que les musulmans souhaitent pour pratiquer leur foi et que personne n’ait ensuite à redouter de nouvelles revendications périodiques.

On semble oublier que les chrétiens et les juifs bénéficient de faveurs exceptionnelles en Alsace et en Lorraine. Il s’agit d’un Concordat semblable à celui  qu’en Italie Mussolini et le pape signèrent. Ainsi, aujourd’hui encore et certainement demain sur une grande partie du territoire national voué à la laïcité les religieux, notamment tous les curés, sont rémunérés par l’Etat et les églises sont entretenues et rénovées avec l’argent public, les impôts de tous les citoyens.

Tous les jours fériés en France répondent à des fêtes chrétiennes : Noël, l’Ascension, l’Assomption et la Toussaint. Et qui voudrait manquer les vacances de Pâques !

Ce n’est pas à moi à suggérer aux autorités religieuses se réclamant de l’Islam ce qu’elles doivent proclamer et quand. Je crois, simplement, qu’elles auraient intérêt à énoncer une bonne fois les besoins de l’exercice religieux pour ne pas laisser redouter des revendications ultérieur.

Pour ma part je ne verrais pas d’inconvénient à ce que des piscines s’ouvrent spécialement pour les femmes et je crois savoir qu’à Lille Martine AUBRY en a créé une. Je ne vois pas davantage pourquoi, s’il faut absolument écouler de la viande de porc, ce jour-là un choix ne serait pas proposé.

Il n’y a pas si longtemps, à la Sorbonne, des religieuses en grande tenue se pressaient pour assister à leur cours. Les croix, peut-être plus discrètes, restent omniprésentes. Qui serait vraiment gêné par des musulmanes portant un voile léger mais répondant à leurs inspirations.

Enfin, le service public de la télévision pourrait-il être moins parcimonieux pour l’expression de la pensée et de la réflexion musulmanes.

Je me borne à ne soumettre ici que des thèmes de discussion.

Notre voie est libre. Faites-en bon usage et je resterai fraternellement vôtre.

                                                                                                                      Denis.

Par le Docteur BOUBAKEUR

Président du Conseil Français du Culte Musulman

Recteur de la Grande Mosquée de Paris

L’Islam dès ces débuts a précisé les devoirs bien compris de la femme, et affirmé sa promotion juridique et sociale ; il a donné tout son sens à sa vocation familiale, et assuré à sa nature, son rôle et son plein épanouissement. L’Envoyé de Dieu (SAWS) s’est tout au long de son apostolat préoccupé du sort de la femme.

Lors de son dernier discours, durant le Pèlerinage de l’Adieu, le Prophète de l’Islam (SAWS) rappela aux croyants, peu avant sa mort : « Ô Hommes ! Vous avez des droits sur vos femmes et vos femmes ont des droits sur vous. Craignez Dieu dans votre comportement envers les femmes ».

L’Islam enseigna que devant Dieu Tout Puissant les hommes et les femmes sont égaux, leurs obligations et leur rétribution étant identiques. Dans son équanimité Dieu s’adresse dans le Coran également aux : Coran XXXIII.35 : « Musulmans et Musulmanes, ‘Croyants et croyantes, orants et orantes, ‘Hommes véridiques et femmes véridiques, « Patients et Patientes, « à ceux et à celles qui se montrent humbles devant leur Seigneur »…

La première personne qui embrassa l’Islam fût la propre épouse du Prophète (SAWS), la digne et confiante Khadidja que le Prophète eût pour seule épouse jusqu’à la mort de celle-ci. C’est une femme musulmane, à la foi éprouvée ( Nusayba Bint Kab) qui sauva l’Envoyé de Dieu (SAWS) d’une maire certaine, à la bataille d’Uhub (625).

Rendant hommage au courage et à l’abnégation de la femme dans l’Islam, le Prophète (SAWS) affirma :

-          « Le Paradis est sous les pieds des mères… »

-          « Le meilleur parmi vous est le meilleur envers son épouse… »

-          « Les femmes sont l’autre moitié de l’homme… »

-          « Je vous recommande le plus grand soin envers vos compagnes… »

-          « Le meilleur d’entre vous est celui qui se conduit le mieux envers sa femme… »

Dans le Coran, une des plus longues sourates (la 4^ème) a pour titre : les Femmes (An-Nissa), et comprend 176 versets. La sourate II (Al Baqara) et d’autres sourates consacrent de nombreux versets sur le statut de la femme, le mariage, le divorce, les limites et les conditions à la Polygamie  (voir infra).

Dans la sourate Ar-Rum (XXX,V.21) le Créateur dit : « Il est, parmi ses signes (de Dieu) d’avoir créé de vous et pour vous des épouses afin que vous trouviez quiétude auprès d’elles ; et il a      suscité entre vous tendresse et miséricorde ».

Le droit musulman précise le statut juridique de la femme en matière de propriété, de liberté d’entreprendre et de droits de la Personne (mariage, filiation, cas de divorce, successions, garde des enfants, capacité, incapacité…)

Dans le cas du mariage, les règles éthiques voisinent avec les droits et obligations réciproques du mari et de la femme.

Dans le domaine de la vie familiale, les devoirs et droits des parents, les droits et devoirs, et devoirs des enfants font l’objet de prescription d’ordre général et de bases juridiques (Fiqh, Sharia) (Coran : II,233 – VI, 159 – XVII, 23 – XL – 13, II-177, IV-36, XVII-26 etc…)

La vie familiale et sociale est l’objet de nombreux versets coraniques (IV-1,7 ; VII-189, IXL-10) ainsi que de Hadiths (Paroles du Prophète-SAWS). Dans tous ces aspects de la vie, l’homme, la femme, l’enfant doivent s’épanouir chacun selon sa nature, ses devoirs et ses droits dans un cadre harmonieux de société de justice et de non-discrimination de classe ni d’ethnicité. La morale pratique (IHSAN) allie les principes théoriques et les fondements de l’ethnique musulmane avec des règles pratiques de la vie morale (pudeur cf. infra), de la responsabilité individuelle, familiale, sociale, des rapports avec l’Etat, la communauté, les autres religions. Ces  notions gravitent autour de la notion du Bien dans l’expression d’ordre divin de la justice, de la charité, de l’intérêt général, et de la Paix.

Dans l’Islam, la femme a un rôle conforme à sa nature et à sa fonction essentielle dans la vie familiale, sociale et en tant qu’épouse et croyante.

En France, les femmes musulmanes (1) appartiennent la plupart à la génération de celles qui sont nées dans un pays musulman (Maghreb, autres pays d’Afrique, du Moyen-Orient…) ou à celle qui est née en France (« 2^ème génération », parfois « 3^ème »…)

Certains de leurs problèmes concernent leur adaptation sociale et culturelle à la vie occidentale, et posent, si leur intégration est au terme de cette adaptation, la question essentielle du modèle d’intégration souhaitable sinon souhaité.

La question culturelle mérite d’être posée car là aussi, s’il est imprudent de confondre traditions erronées et religion, d’autres erreurs d’appréciation de la modernité, de la laïcité ou du caractère « évolué » des progrès scientifiques et techniques peuvent, dans le cas sensible de la femme musulmane en Terre d’Europe, susciter des attitudes ambivalentes de rejet de distanciation à la religion ou au contraire d’enfermement psychologique.

Ces sources de tensions et de dysfonctionnement familiaux traduisent en réalité le trouble identitaire ainsi que des difficultés psycho-sociales.

La spécificité culturelle, la place de la femme musulmane dans la Société Française, sont, après des problèmes économiques et l’éducation, quelques-unes des questions qui abordées pour la première fois en France par Madame Simone Veil, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Sociales, à la Mosquée de Paris dans un échange public avec les Musulmanes.

LA POLYGAMIE :  elle a existé durant tout le paganisme. L’Islam a limité cette faculté et prône plutôt la monogamie qui peut être exigée à l’occasion de tout acte de mariage, comme préalable à sa conclusion

S.E. Si Hamza Boubakeur, dans son Traité Moderne de Théologie Islamique écrit à ce sujet :

« L’histoire et la sociologie nous enseignent les étapes évolutives du matriarcat et patriarcat d’une part, de la polyandrie et de la polygamie d’autre part. Cette dernière organisation de la vie sexuelle fut et est encore pratiquée d’un continent à l’autre, hier comme aujourd’hui, sous une forme ou sous une autre, ouvertement ou clandestinement. La Bible nous apprend que chez les peuples anciens elle était fort courante. Salomon lui-même aurait eu de fort nombreuses épouses.

Les anciens avaient autant d’épouses que leur fortune leur permettait d’en avoir. C’est contre les abus de cette forme d’union conjugale que l’Islam s’est dressé en limitant à quatre ou maximum le nombre de femmes toléré. »

« Mais cette tolérance est subordonnée sous peine de sanction divine à l’équité. Les réserves faites dans ce sens sont si graves qu’elles traduisent plutôt une recommandation non équivoque de la monogamie. »

Si dans les pays musulmans et en d’autres pays, la polygamie n’a pas tout à fait disparu, il serait stupide d’en rendre l’Islam responsable et de confondre les mœurs et les coutumes d’une communauté de peuples, avec les préceptes bien compris de la doctrine islamique. » 

Il Existe déjà sur Internet des espaces consacrés à la vie musulmane. Ce n’est pas les critiquer que de constater qu’ils expriment une tendance particulière, que nous respectons.

Par ailleurs, il existe une organisation nationale et régionale reconnue et homologuée par l’Etat français à laquelle nous donnerons priorité. Mais il suffit d’écouter les radios se réclamant plus ou moins de l’Islam pour constater qu’elle est souvent contestée.

Nous n’avons aucune qualité, aucune intention ni aucune compétence pour jouer les arbitres et nous prononcer sur des différences existant au sein de toutes les communautés.

En outre, nous ne sommes au service de personne et en demandant à Denis CLAIR, qui s’est toujours battu contre toute forme de racisme et d’islamophobie, de veiller à la direction éditoriale de ce blog, nous donnons la preuve de notre indépendance et de notre liberté.

Seront accueillis en cette tribune fraternelle tous ceux qui souhaitent faire partager leur foi et dire comment ils la vivent mais également les personnalités non musulmanes mais qui ont démontré leur amitié pour la communauté musulmane.

Toutes les contributions, assez brèves, sont à envoyer tapées à la machine ou saisies sur ordinateur, à l’adresse postale suivante : FRATERNITE-ISLAM, B.P. 46 – 93163 Noisy le Grand cedex.